La biodiversité, un service écosystémique indispensable à nos cultures

L'avènement de l'agriculture conventionnelle participe à la destruction de la biodiversité, pourtant essentielle au développement de la vie, et donc, des cultures.

Avec l’avènement de nouvelles techniques de production, engendrées par la Révolution industrielle du XXe siècle, les secteurs d’activités ont connus de grands moments de bouleversements. Prenons le domaine agricole par exemple, son évolution a conduit à une agriculture intensive, trop gourmande en intrant et en produits phytosanitaires. Le travail manuel est alors remplacé par celui des machines à moteurs, on assiste ainsi à la mécanisation de l’agriculture.

Cependant, cet essor a joué un rôle important dans le déséquilibre des paysages naturels entraînant une dégradation de leur qualité, et de leur capacité d’accueil des êtres vivants, en particulier de la biodiversité. Actuellement, on assiste à une extinction de beaucoup d’espèces et l’agriculture intensive en est une des causes. Sur 1,8 millions d’espèces décrites sur notre planète en 2018, 28% sont actuellement menacées, selon l’Union Internationale de la Conservation de la Nature.

La biodiversité fonctionnelle est un terme qui regroupe des milieux naturels (écosystèmes), des êtres vivants (abeilles, champignons, bactéries), des interactions (prédation, symbiose), qui peuvent exister entre les formes de vies et leurs milieux, mais aussi entre ces êtres vivants.  Dans le monde agricole, cette biodiversité est essentiellement composée de macro-organismes (vers, d’insectes…) et de micro-organismes (bactéries, champignons…) qui assurent de nombreux services.

Aujourd’hui, cette biodiversité fonctionnelle tend à disparaître du fait de l’action de l’homme.

Or, favoriser cette biodiversité ne peut qu’être bénéfique pour notre environnement, principalement pour l’activité agricole qui permet de nourrir toute la planète. Ainsi, on peut parler de quatre services écosystémiques rendus par la biodiversité :

  • Service de d’approvisionnement : L’alimentation est le premier grand service offert par la biodiversité. En effet, que ce soit dans la pêche ou dans l’élevage, la présence de ces êtres vivants reste une source essentielle d’alimentation pour l’homme. Il représente également les avantages matériels tels que le bois, l’eau…
  • Services de régulation : En production agricole, la pollinisation de certaines plantes, nécessite forcément des insectes (abeilles, syrphes, guêpes…), elle est dite entomophile. Cette dernière est essentielle dans la culture de beaucoup de plantes à graines (colza, tournesol), à fruits (pomme…) ou à racines (carottes…) ou à feuilles (salade…). C’est le plus grand service de la biodiversité et représente 90 % de la reproduction des végétaux. Ces organismes (auxiliaires) sont aussi présents dans la prévalence des ravageurs qui s’attaquent aux cultures. On parle de lutte biologique.
  • Services culturels : Le service culturel de la biodiversité est étroitement lié à celui de l’approvisionnement et de régulation. Mais, ils désignent les bénéfices immatériels que ces êtres vivants procurent à la nature. Ce service rentre surtout dans le domaine du tourisme et des activités de loisirs.
  • Services de soutien : En agriculture, l’assimilation des matières organiques par la plante pour se nourrir, nécessite forcément une décomposition de celles-ci. Prenons l’exemple de l’azote qui est indispensable à la croissance des cultures, mais sous sa forme naturelle, elle devient inutilisable pour les racines. Grâce à certains micro-organismes, l’azote présent dans l’air et dans le sol, est capté et décomposé respectivement en N2 et en MO3. Ces organismes participent dans la restructuration des sols en les aérant et en les drainant pour ainsi améliorer sa porosité.

Pour protéger cette biodiversité fonctionnelle, qui par l’action de l’homme, est de plus en plus menacé, il faut :

  • Construire des abris (haies, nichoirs, bandes enherbées …) pour inviter cette faune dans nos jardins.
  • Appliquer les bonnes pratiques culturales (association, jachère, couvert végétal, permaculture)
  • Diversifier les cultures
  • Pratiquer une agriculture écologiquement responsable
  • Consommer des produits et légumes de saison
  • Arrêter l’utilisation des produits phytosanitaires
  • Limiter la consommation d’eau dans nos cultures

Soucieux du devenir de cette biodiversité fonctionnelle, dans le monde agricole, Alancienne, à travers l’Agroécologie, veut encourager et accompagner ses producteurs vers une agriculture responsable.

Sources :

  • Julien Fosse, France stratégie, “Les services rendus par la biodiversité et les écosystèmes. Quelle prise en compte dans les politiques publiques?”, 15 mai 2018
  • FAO, “Services écosystémiques et biodiversité”, 2020
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