Comment on sélectionne nos producteurs ?

Salut 👋 Je suis Léna, ingénieure agronome. Enchantée !

C’est moi qui m’occupe de dénicher tous les produits que vous retrouvez sur Alancienne. Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de celles et ceux qui vous régalent chaque semaine : les producteurs.

Entre Lyon et Paris, on bosse avec une centaine de producteurs. Grosso modo 40 en région lyonnaise et environ 70 en région parisienne. Chacune de ces fermes est unique, mais tous nos producteurs partagent des valeurs communes. On vous en dit juste en dessous. ⤵️

I . Les points communs : nos critères de sélection

Avant de vous proposer un produit sur Alancienne, on prend le temps de vérifier que le producteur en question est aligné avec nos valeurs.

C’est notre secret pour vous proposer une telle qualité dans vos assiettes 🤫 Notre charte qualité repose sur 3 grands piliers :

➡️ L’aspect environnemental

À Lyon comme à Paris, on ne bosse qu’avec des fermes situées à moins de 200 bornes de chez vous. Tous nos producteurs sont engagés en agroécologie. Pour la faire courte, l'agroécologie, c’est faire de l’agriculture et de l’écologie en même temps. Concrètement, nos agri’ font gaffe à la préservation du sol et de la biodiversité. Ils utilisent le moins d’intrants possibles et ils veillent à avoir une gestion durable de l’énergie et de l’eau.

Si vous voulez creuser le sujet, vous pouvez jeter un œil à cet article

On valorise aussi celles et ceux qui cultivent des variétés anciennes et des semences paysannes. Ça leur permet de court-circuiter les multinationales vendeuses de graines, mais aussi de proposer des variétés plus adaptées à leurs sols et plus intéressantes dans l’assiette.

Enfin, pour les produits “transformés” (on parle de produits qui ne sont pas bruts, pas de lasagnes au poney de Roumanie hein), on ne bosse qu’avec des gens qui maîtrisent leur chaîne de valeur de A à Z.

La plupart du temps, c’est les paysans eux-mêmes qui transforment leurs produits bruts. Chaque ingrédient entrant dans la recette doit répondre aux mêmes critères que les produits bruts : local, agroécologie, etc.


➡️ L’aspect social

Pour nous, la richesse humaine est tout aussi importante que la santé financière.

Faut pas oublier que l’écologie sans le social, c’est du jardinage.

On valorise les paysans qui sont engagés dans la vie sociale locale. Ceux qui collaborent avec les agriculteurs voisins pour la transformation de leur production, ceux qui mettent en commun leur matos agricole, etc.

Aussi, vous commencez à nous connaître, pour nous, la transparence c’est très important. C’est pourquoi on aime tout particulièrement les producteurs qui sont transparents avec leurs consommateurs : ventes à la ferme, journées fermes ouvertes, ateliers de découverte, fermes pédagogiques, etc. Ça permet aux agri’ de montrer la réalité de leur quotidien (et de faire plaisir aux petitous qui passent l’aprèm à courir derrière les poules).

Puisqu’on parle de partage, on apprécie vraiment les producteurs qui partagent leurs savoirs avec des personnes en formation (stagiaires, woofers). Bien sûr, c’est comme tout, faut pas en abuser ! L’idée c’est pas d’avoir de la main d'œuvre gratos et que les stagios finissent en burn-out. Et d’ailleurs, comme il faut de tout pour faire un monde, nous apprécions aussi les fermes qui emploient des personnes qualifiées aux connaissances agronomiques pointues. Car ça permet d’améliorer le système agronomique de la ferme.

➡️ L’aspect économique

Parlons argent ! C’est un sujet souvent tabou, mais ça ne nous gêne pas d’en parler.

On veille toujours à ne pas être le seul réseau de distribution de nos producteurs. Ce n’est pas sain. On les encourage d’ailleurs à diversifier ces réseaux de vente : AMAP, vente à la ferme, marchés, Alancienne, etc. Ainsi, si l’un marche pas fort, ils ont d’autres moyens de vendre leurs produits.

L’objectif, c’est que les agriculteurs soient indépendants financièrement. Qu’ils vivent du fruit de leur travail et non pas des aides et des subventions.

Enfin, on milite pour que les producteurs se rémunèrent décemment. C’est pourquoi on ne négocie jamais les prix qu’ils nous donnent. Jamais. Promis.

Maintenant que vous en savez plus sur nos critères de sélection et sur les points communs entre nos agri’, on va vous parler des différences.

II. Les différences par les exemples

👍 Les Pâtes à la ferme Duclos Gonet (38)

📸: Duclos Gonet

Y a pas à tortiller, c’est clairement les meilleures pâtes de la région.

Installés à Crémieu, Valérie et Xavier Duclos Gonet sont des puristes. Des vrais de vrais. Sur leurs 175 hectares de terres, ils produisent des variétés de blés anciens en agriculture biologique.

Grâce à un moulin traditionnel équipé d’une meule de pierre, ils font leur propre farine sur place. Puis, ce sont aussi eux qui transforment leur farine en pâtes. On appelle ça être “paysan pastier” dans le milieu du tagliatelle.

En plus de la labellisation bio, la ferme Duclos Gonet pratique ce que l’on appelle l’agriculture de conservation. Cela consiste à nourrir son sol le mieux possible pour qu’il ait le meilleur rendement naturel possible. Concrètement, le sol est bichonné au plus haut point : pas de labour, jamais exposé aux rayons du soleil, des rotations de culture longues et complexes pour le régénérer. Il est notamment enrichi en azote avec des engrais verts faits maison, à base de fabacées (légumineuses).

D’habitude, la culture de céréales est malheureusement synonyme de glyphosate. Il permet de tuer toutes les “mauvaises herbes” (adventices, dans le jargon) qui réussissent à se frayer un chemin au milieu des blés. Mais pas chez les Duclos Gonet ! Ils ont décidé de totalement s’en passer en convertissant leur ferme en bio en 2010. Un exploit qui demande énormément de connaissances, de tests et de techniques. Et pour cela, on est extrêmement fier de vous proposer leurs produits !

📸: Duclos Gonet

De l’agriculture durable, des bons produits, des pâtes faites de A à Z à la ferme. On ne pouvait que valider ce genre de projet. Chapeau Valérie & Xavier !

👌La ferme de l’Envol (91)

📸: Regain magazine

Il faut absolument qu’on vous parle de la ferme de l’envol, un projet qu’on a eu la chance de co-fonder il y a bientôt deux ans.

Cette ferme n’a rien de normal : elle a été construite sur une ancienne base aérienne à Bretigny-sur-Orge, juste derrière un studio de cinéma et des entrepôts d’Amazon.

Là-bas, Anaïs, Laurent et Eric, 3 maraîchers qui ont de la bouteille dans le domaine du légume, bossent d’arrache-pied pour vous proposer la meilleure qualité de produit possible.

Côté qualité, ça tient la route. La preuve, 2 restaurants étoilés viennent se fournir en légumes sur cette ferme (le Septime, classé 24ème meilleur restaurant du monde et le Frenchie).

📸: le parisien

Faut dire qu’ils font les choses bien ! La ferme est 100% bio, il y a énormément de travail manuel. Ils pratiquent des techniques agricoles qui préservent le sol et sont particulièrement vigilent·e·s à leur gestion de l’eau.

Aucun pesticide d’origine chimique n’est utilisé sur la ferme.

Pour l’instant, la ferme ne propose que du maraîchage, mais l’idée, à terme, c’est d’avoir une ferme 100% autonome : élevage, maraîchage, arboriculture et grande culture.

L'élevage permettra de digérer la matière organique qui nourrira la grande culture et les légumes. Les arbres apporteront un refuge de biodiversité, des fruits et couperont le vent. La grande culture nourrira les bêtes… ♻️ Le but, c’est d’utiliser les échanges des écosystèmes naturels pour avoir une ferme qui crache du rendement à tour de bras, sans apport extérieur et sans chimie. Bref, de l’agroécologie avec un grand A !

La ferme de l’envol permet de prouver qu’on peut produire de la nourriture en respectant l’environnement, sans pour autant être sur la paille et bouffer des cailloux. D’ailleurs, les maraîcher·è·s de la ferme de l’envol se sortent 2500€ net/mois. Pas mal, non ? Bref, la ferme de l’envol, c’est un prototype pas déconnant, qui pourrait bien se reproduire dans toute la France dans pas si longtemps.

Si vous voulez en savoir plus sur la ferme de l'envol, vous pouvez regarder ce vlog où on vous fait visiter !

Si vous voulez creuser le sujet, vous pouvez écouter ce podcast super bien fait ou lire leur page sur Fermes d’avenir.

Le mot de la fin

Hééé oui ! On ne bosse pas avec n’importe qui ! Ça vous étonne qu’on soit autant casse bonbons exigeants ?

On est en quelque sorte un label qualité à nous tout seul. 🕵️‍♀️ On fait tout le taff pour que vous puissiez manger peinard, tranquillou, sur vos deux oreilles.

Résultat : la qualité est au RDV, les engagements aussi. Moi je vous laisse, j’ai une quiche au four ! 👋