Ce début de mois d’avril 2021 a été éprouvant pour nos arboriculteurs et vignerons, partout en France, qui ont du lutter contre des épisodes de gels tardifs particulièrement rudes. C’est à cette époque de l’année que la floraison des pommiers débute et que les arbres demandent une attention toute particulière. Les fleurs sont très sensibles et le gel peut les endommager de façon irréversible.
Quelles méthodes pour lutter contre le gel ?
La seconde semaine d’Avril a été particulièrement froide et les arboriculteurs et vignerons ont du sortir les grands moyens pour protéger les cultures :
- Pour certains, c’est le choix du feu. En effet, cela permet de réchauffer l’atmosphère autour du verger et donc d’éviter que les bourgeons ne gèlent. Ci-dessus, on vous partage une photo de l’un nos partenaires Les Pommes d’Abit. Certains producteurs ont passé des nuits à allumer des braseros dans leurs vergers pour sauver leurs productions. Nous avons reçu les mots forts de certains d’entre eux qui nous confient : “ nos actions étaient plus poétiques qu'efficaces... mais nous y avons cru jusqu'au bout. On a peut être sauvé quelques fruits mais c'est encore difficile à dire.”
- Pour d’autres, c’est l'arrosage des bourgeons qui permet de faire une couche de gèle qui les protège, c’est le choix de notre arboriculteur en région Lyonnaise, Raphaël Saulnier :
L'autre solution pour lutter contre ces gels tardifs, c'est d'avoir des variétés dites de Tiges hautes qui ont un enracinement profond. Le sol, en profondeur, mettant plus de temps à se réchauffer (phénomène d’inertie), les arbres ne se réveillent pas dès les premiers 15 jours de douceur et ont alors tendance à très bien passer les épisodes de gèle tardifs. Ce sera en revanche plus de travail lors de la récolte sur ces variétés d’arbres.
Il est également intéressant d’avoir des variétés diverses qui ne fleurissent pas en même temps afin de pouvoir sauver une partie des récoltes en fonction des aléas climatiques. Cette année, toutes ces stratégies n'auront certainement pas suffi car les températures étaient dans un premier temps quasi estivale, puis trop froides les 15 jours suivants, tous les arbres étaient déjà en fleurs ou après nouaison.
Quels sont les ressentis des producteurs ?
Nos producteurs ne peuvent pas encore estimés les pertes, pour certains cela risque malheureusement d’être une année blanche.
Ce nouvel épisode intense pour nos producteurs nous rappelle avec humilité la puissance de la Nature. Est-ce un nouvel apprentissage ? Apprendre à s’adapter à ces nouvelles conditions climatiques ? S'adapter ou lutter ? Lutter contre ce dérèglement climatique qui d’années en années met à mal le travail de nos producteurs. Ces producteurs qui façonnent nos territoires, qui connaissent si bien la Nature et en prennent soin. Ce sont eux, aujourd’hui, les principales victimes de ces dérèglements à répétition. Ils ne demandent qu’une chose : agir pour lutter contre ce réchauffement climatique et pour garantir la sécurité alimentaire de demain.
Tous ensemble, soutenons nos producteurs en difficulté ! En faisant le choix d’une consommation locale et d’une rémunération juste au producteur, redonnons à nos producteurs la juste valeur de leur travail et de leurs investissements quotidiens.
